Le collectif a été reçu le lundi 28 septembre pour échanger avec la SNCF et la région de Normandie sur des propositions d’améliorations de dessertes sur les trois axes qui avaient pourtant retenu l’attention l’an passé, la réponse ne s’est pas fait attendre. La situation au service d’hiver 2021 pourrait être plus dégradée que le service actuel. En résumé, la direction SNCF s’abrite derrière le mouvement du début d’année sur les retraites et la situation liée au COVID pour annoncer que Réseau SNCF n’a toujours pas attribué les sillons. Il faut préciser qu’entre-temps la SNCF n’existe plus et que nous avons affaire à 5 sociétés anonymes dont la communication transversale devient de plus en plus compliquée. Ouverture à la concurrence oblige et loi sur la mobilité sont au rendez-vous pour déconstruire le service public. Cependant, il est difficile d’imaginer que les outils informatiques subissent également des virus qui ne permettent plus d’assurer les liens entre les différentes identités qui, il est vrai, sombrent de plus en plus dans les contraintes administratives et des res- trictions budgétaires.
Toujours est-il que des propositions reconnues pourtant réalistes, qui correspondent aux besoins immé- diats des usagers, ne pourraient voir le jour dans le meilleur des cas qu’en 2022. Inacceptable et scandaleux pour les usagers qui vont continuer à subir les contraintes d’horaires inadaptés.
Au demeurant, nous avons rappelé l’urgence pour Caen-Le Mans-Tours de faire arriver le train (16550) vers 8h40 au lieu de 9h05 à Alençon, de régler le problème de capacité d’accueil sur les trains du Lundi ma- tin et notamment le vendredi soir au retour d’Alençon vers Caen à 17h23. Ce dernier point devrait être réglé par un changement de matériel ayant une capacité supplémentaire de 70 places. Cependant nous deman- dons que le train supprimé, passant autrefois à 16h10, soit remis en circulation au départ du Mans avec un passage à Alençon vers 16h30.
Pour paris Granville, nous avons réitéré cette demande que les trains arrivent plus tôt à Paris et à Granville pour faciliter les échanges professionnels et les déplacements des étudiant-es et les scolaires. Indispensable pour l’attractivité des territoires! L’engagement qui avait été pris de faire partir au départ de de Paris Montparnasse vers 17h00 le train 3481 (actuellement 16h13) est à l’étude avec une projection à 16h50 voir 17h50. Mais il nous a été évoqué un problème de croisement entre Argentan et Granville. A voir ! Sauf que toutes les possibilités n’ont pas été étudiées... Pour le reste, n’en parlons même pas.
Pour Caen Rennes, nos demandes pour le vendredi et le dimanche de retarder les trains au départ des deux métropoles pour faciliter le déplacement des étudiant-es est aussi à l’étude mais aussi est resté pour l’instant sans réponse. Nous avons rappelé la nécessité de remettre des trains effectuant le parcours en 2h40, indispensable pour relancer l’attractivité de la ligne en créant des correspondances à Folligny vers Granville ou Paris.
Nous avons rappelé également qu’Argentan Granville est le seul axe qui ne dispose plus de relation TER pour assurer le transport des scolaires et des salarié-es en semaine. Trains supprimés en septembre 2018 sans que les usagers soient prévenus. Aurions à craindre d’autres décisions du même ordre pour l’avenir ?
Comment peut-on croire au discours sur les mobilités « douces » et respectueuses de l’environnement comme l’a précisé dans ses engagements, le président de la SNCF, quand la maitrise des coûts et l’optimisa- tion des dépenses restent l’alpha et l’oméga d’une politique d’entreprise qui se poursuit par des suppressions d’emploi, auxquelles il faut ajouter les 1500 démissions. Après cela, nous dire qu’il y a des difficultés à faire fonctionner les 5 sociétés anonymes, cela relève de la gageure. Il parait évident qu’il faut changer d’orienta- tion politique en la matière et revenir à un service public ferroviaire unifié.
Le collectif citoyen des axes sud Normandie va poursuivre son action avec les usagers, les élus, les che- minots pour que soit prise en compte la nécessité de répondre aux attentes de tous les usagers en lien avec la nécessité de desservir tous les territoires. Thème qui sera abordé lors de la fête du train le 3 octobre à Argentan.
Le Président du Collectif Philippe Denolle
