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Ne les laissons pas nous imposer une loi liberticide !

  Les organisations ont appelé à montrer samedi 28 novembre 2020 dans la Manche la détermination de chacun-e pour défendre la liberté de manifester, la liberté d’informer et des services publics garants de toutes les libertés, et à rester mobilisés pour dénoncer l’atteinte aux libertés publiques, individuelles et collectives. 4 rassemblements contre la loi « sécurité globale » le 28 novembre 2020, avec plus de 2500 participants, contre une loi liberticide ! La CGT s’oppose à la loi dite de « sécurité globale »...

 

Les organisations ont appelé à montrer samedi 28 novembre 2020 dans la Manche la détermination de chacun-e pour défendre la liberté de manifester, la liberté d’informer et des services publics garants de toutes les libertés, et à rester mobilisés pour dénoncer l’atteinte aux libertés publiques, individuelles et collectives. 4 rassemblements contre la loi « sécurité globale » le 28 novembre 2020, avec plus de 2500 participants, contre une loi liberticide !

La CGT s’oppose à la loi dite de « sécurité globale ».

Parmi les nombreuses propositions dangereuses de ce texte, trois articles vont limiter la liberté de manifester et d’informer dans des proportions injustifiables :
L’article 21 concerne les caméras portables qui équiperont toutes les patrouilles de police et de gendarmerie. Cela permettra l’analyse automatique des images, et donc la reconnaissance faciale des manifestants.

L’article 22 autorise la surveillance par drones. Une telle surveillance entrainerait une capacité de surveillance généralisée de l’espace public, ne laissant plus aucune place au respect du droit à la vie privée et ne pouvant avoir qu’un effet coercitif sur la liberté d’expression et de manifestation.
L’article 24 vise à empêcher à la population et aux journalistes de diffuser des images du visage de fonctionnaire de police ou de gendarmerie. Le seul effet d’une telle disposition sera d’accroitre le sentiment d’impunité des policiers violents et, ainsi, de multiplier les violences commises illégalement contre les manifestants.

Samedi 5 décembre 2020, aux quatre coins du pays, dans les villes comme dans les zones rurales, plus de 90 manifestations, rassemblements ou bureaux d’embauches ont été organisés par la CGT, avec d’autres organisations syndicales ou associations. Des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées derrière un mot d’ordre « Pas de droits sociaux sans libertés publiques ».

Si, dans la Manche, tout s’est bien passé, certains préfets ont, eux, jeté de l’huile sur le feu. Le tristement célèbre préfet Lallement, à Paris, a, lui, choisi la politique de la terre brulée. Suite à son échec judiciaire lors de la manifestation précédente, il n’a pas pu renouveler son interdiction de manifester. Qu’à cela ne tienne, au bout de quelques centaines de mètres, le cortège sera bloqué et le service d’ordre de la CGT sera matraqué, en voulant protéger les manifestants. Nous dénonçons les arrestations violentes et abusives comme celle d’une de nos camarades privés d’emploi dont le seul tort serait d’être présente ou, plus sûrement, de porter les revendications des travailleurs impactés par le chômage. Les chaînes infos auront eu leurs images de violence et les revendications sont passées sous silence, à la grande satisfaction du gouvernement.

Hausse de la précarité, multiplication des licenciements, réformes de l’assurance-chômage et des retraites, libertés publiques, libertés d’expression... Tant que les politiques ultralibérales et autoritaires ne cesseront pas, le gouvernement trouvera la CGT sur sa route.

Plus que jamais, il y a urgence à imposer notre « jour d’après », à base de vivre ensemble et de solidarité.

L’Union Départementale des syndicats CGT de la Manche appelle les salarié-e-s, retraité-e-s, jeunes, privé-e-s d’emploi à s’organiser collectivement avec les syndicats CGT du département et à participer aux mobilisations organisées ce samedi 12 décembre 2020.

Cherbourg-en-Cotentin, le 8 décembre 2020