Mobilisation régionale pour l'emploi industriel

Publié le 6 déc. 2021
Image
RASSEMBLONS-NOUS LE 10 DECEMBRE 2021 Il ne se passe pas une semaine sans que les médias fassent écho de plans de restructurations, de fermetures d’usines, de sites industriels ou bien encore de PSE. Notre région Normandie n’est pas épargnée et les salariés en paient aujourd’hui le prix fort. De nombreux exemples comme à la Chapelle Darblay (FILPAC), Ariane Groupe (FTM) ou bien encore chez Nor’pain sont autant de démonstrations que les salariés ne sont pas prêts à courber l’échine et comptent défendre leurs emplois, leur site industriel, leur bassin de vie et leur avenir...

RASSEMBLONS-NOUS LE 10 DECEMBRE 2021

Il ne se passe pas une semaine sans que les médias fassent écho de plans de restructurations, de fermetures d’usines, de sites industriels ou bien encore de PSE. Notre région Normandie n’est pas épargnée et les salariés en paient aujourd’hui le prix fort. De nombreux exemples comme à la Chapelle Darblay (FILPAC), Ariane Groupe (FTM) ou bien encore chez Nor’pain sont autant de démonstrations que les salariés ne sont pas prêts à courber l’échine et comptent défendre leurs emplois, leur site industriel, leur bassin de vie et leur avenir. 

Le 10 décembre 2021, ce sont les salariés de Thalès qui seront une nouvelle fois mobilisés pour le maintien de l’emploi à Pont-Audemer.  Thales a décidé en 2019 de supprimer 150 postes dans cette usine de fabrication de cartes SIM (seule site de fabrication de carte SIM sur le sol Européen), en tout le site produit environ 123 millions de SIM par année. Outre le fait que ces suppressions d’emploi seraient un coup dur pour ce bassin d’emplois, déjà bien sinistré, le maintien des savoirs et savoirs faire est un enjeu considérable. En effet la maitrise de fabrication d’un composant électronique est déterminante pour la sécurité, et celle de l’objet qu’il intègre. La carte SIM, en terme technique est un composant stratégique dont il y a intérêt à ce qu’il soit fabriqué en France.

L’impact, pour de nombreuses filières industrielles est aussi à soulever. Les nouvelles technologies de l’information et de lacommunication tels que les compteurs communicants pour les fournisseurs d’énergie, pour la filière automobile ou bien encore l’impact pour les opérateurs de téléphonie mobile n’est pas à négliger

Les salariés luttent depuis deux ans pour obtenir la réindustrialisation du site et sa transformation en centre de compétence de fabrication électronique.

A ce jour, aucune proposition de réindustrialisation n’a été faite par la direction, malgré de multiples demandes et actions de la CGT, qui n’a pu obtenir qu’une diminution de la réduction des postes supprimés à hauteur de 70.

Alors que L’Etat insiste sur la nécessité de réindustrialisation du pays, le site de Pont-Audemer est l’exemple type des dégâts de l’exigence de rentabilité et du mépris de celui-ci car il est actionnaire majoritaire du groupe avec 25,7% des parts, donc une responsabilité particulière sur ce dossier et son issue.

A l’heure où se pose la question de la pénurie de composants et donc de l’organisation de l’ensemble de la filière électronique, il est nécessaire de construire des bases industrielles de fabrication de composants, d’intégration de ces composants sur des cartes électroniques, de réparation et de recyclage de ces cartes.

Nous avons ici un site où toutes les compétences sont présentes pour intégrer, câbler, fabriquer, recycler ces cartes électroniques.

Au-delà du soutien aux salariés directement menacés par la perte de leur emploi, l’enjeu est de défendre nos intérêts communs car :

  • Chaque emploi détruit conduit à la paupérisation de son territoire, notamment par la fragilisation des services publics.
  • Chaque emploi détruit, et encore plus lorsqu’il s’agit d’un emploi industriel conduit à la destruction de plusieurs autre emplois induits.  
  • Chaque emploi détruit, gonfle les chiffres du chômage, et rend chacun les travailleurs un peu plus vulnérables au chantage dont le patronat use et abuse pour aboutir dans sa soif de régression sociale.

Nous demandons que l’Etat utilise les entreprises dont il a le contrôle comme des outils de la démonstration active et probante de ses propos en rapport avec sa politique industrielle.

Il ne peut se contenter de dépenser les deniers publics en donnant des aides, sans contrôles, aux entreprises.

En présence de Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT,

Vendredi 10 décembre 2021, Le Comité Régional CGT Normandie, les cinq Unions Départementale CGT de Normandie appellent à soutenir la lutte des salariés de Thalès ainsi que toutes les luttes menées par la CGT dans le cadre du maintien des emplois, des lieux de travail !

Rendez-vous à partir 10h00 sur le site de Thales à Pont-Audemer, rue de Saint Ulfrant.

Un débrayage du personnel du site aura lieu à partir de 10 :00

Une conférence de presse devant l’usine à partir de 11 :00 ainsi que des témoignages d’entreprises en lutte sur la Région Normandie.

Repère revendicatif