Les priorités pour les peuples et l’avenir de l’humanité se nomment : paix, préservation de l’environnement, justice sociale, réalisation des droits humains, désarmement !
C’est ce qui a prévalu au sortir de la deuxième guerre mondiale, quand sous l’impulsion d’Ambroise Croizat, la Sécurité sociale s’est construite sur des valeurs de solidarité, d’unicité, d’universalité et de démocratie.
C’est ce qui doit prévaloir aujourd’hui et non une logique de guerre.
La crise sanitaire a confirmé le rôle irremplaçable de la Sécurité sociale au service de la solidarité nationale. Face à une crise sanitaire absolument inédite, c’est avant tout la Sécurité sociale entendue au sens large qui a permis de faire face à cette crise, tant dans la prise en charge du financement des tests et des vaccins que dans l’accompagnement des retraités.e.s. s les plus fragiles et les structures d’aides à domicile pour maintenir un lien social fort et assurer notamment le paiement des retraites.
Pour la CGT, toutes les leçons de cette crise doivent être tirées afin de conforter notre modèle solidaire de Sécurité sociale.
Il est grand temps d’arrêter la spirale des mesures d’austérité décidées depuis plusieurs années.
Il est grand temps de redonner toute sa place à la démocratie sociale.
Il est grand temps de stopper la logique de fiscalisation de la Sécurité sociale
C’est pourquoi, pour aborder les défis auxquels est confrontée la Sécurité sociale, la CGT propose un projet novateur tout en s’enracinant dans les principes fondamentaux de la Sécurité sociale : La Sécurité sociale intégrale.
Elle implique notamment que cette Sécurité sociale doit être au service de la réponse aux besoins sociaux, et non être gouvernée par des objectifs autres tels que la soi-disante « maîtrise des dépenses » pour alléger les ainsi mal nommées « charges » des entreprises et diminuer les prélèvements obligatoires.
C’est pourquoi nous défendrons que, loin d’être un coût pour l’économie, la Sécurité sociale est au contraire un atout et une richesse dont le financement doit être réformé en élargissant l’assiette ou la base de calcul des cotisations sociales par exemple et en mettant à contribution les revenus financiers.
C’est pourquoi la CGT réaffirme son opposition à la création de la 5ème branche dite de la Sécurité sociale et la prise en charge de l’autonomie au sein de l’Assurance maladie.
C’est pourquoi la CGT est résolument pour une réforme des retraites portant l’âge de départ à 60 ans avec les moyens de vivre dignement le plus longtemps possible en bonne santé et à domicile.
Nous portons aussi cette exigence de reconnaissance du mandat en Caisse de Sécurité sociale et cela passe par de nouveaux droits car il est à constater que les administrateurs n’ont aucun temps alloué pour préparer ni les conseils, ni les commissions.
Nous continuerons à porter ces exigences en prenant toute notre place dans ce nouveau conseil d’administration et en étant force de propositions et responsables de nos ambitions sociales et sociétales.
Fait à Caen, le 15 mars 2022